Am i crazy?

Suis-je folle…

J’ai décidé d’écrire sur les femmes, l’art et la folie comme on écrit sur un jardin. Qu’est-ce qui pousse dans la tête des femmes, pour qu’on ose penser à la folie?

Je repasse certaines phases de ma vie et de mon enfance et j’y vois une rêveuse, une écervelée de haut niveau, une intellectuelle des maux, une éventrée du système scolaire : je n’aime pas ÇA.

Mais je ne suis pas folle pour autant. Juste obsédée. Vraiment obsédée. Sur les gars, les troubles mentaux, les poèmes, l’art, pas vraiment la politique parce que c’est un sujet qui me blesse profondément et la séparation de mes parents m’affecte, comme le fait que je deviens le souffre-douleur permanent de ma mère, une blessure que je vais toujours chercher à exploiter dans mon parcours artistique, ayant toujours l’impression de m’attirer le jugement des autres, sur des choses que j’ai l’impression d’embrasser avec mon intuition : mais si je pouvais être l’adulte avant d’être l’enfant, je le rassurerais cet enfant, pour qu’il voit dans son imaginaire un paysage immensément riche et fertile, une vue universelle sur sa propre douleur, avant qu’elle ne devienne trop vive pour juste être.

Depuis que j’ai 13 ans je performe, à Paris, devant la Tour Eiffel avec des déguisements, je vole des parapluies et enfile des perruques, et mes tantes me trouvent drôle, talentueuse… MAIS FOLLE. Moi je suis narcissique de prendre des photos plaisantes et créatives : elles, elles méritent de se couler des bains de plusieurs heures en m’engueulant le même nombre d’heures, parce qu’elles ont travaillé, plus que moi j’ai pu travaillé dans mon placard, à trouver des costumes, enfilé des bas de nylon, me chercher à travers un écran et un monde fou-furieux, plein de préjugés comme on ne change jamais une idée folle, mais le problème, c’est qu’il y a la perfection ET la folie… mais pas la folie parfaite. C’est l’un ou l’autre, donc le combat constant.

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