MY BALLERINA

Une oeuvre d’art en réseau

RÉALISATION DE L’OEUVRE ET MODALITÉ DE PRODUCTION

L'œuvre que j’ai choisie est une œuvre créée par moi-même, sous mon nom d’artiste : ARI POP. Il s’agit d’une œuvre de photographie à plusieurs dimensions, artistiques, philosophiques et spirituelles. L'œuvre est initialement un autoportrait, pouvant prendre la dimension d’un format pictural à grande échelle, comme celle que je vous présente aujourd’hui. Réalisée dans un atelier d’art dans le sous-sol de mon ancien café, le café Velours, un espace dans lequel j’ai dormi pendant plusieurs mois tout en faisant des résidences artistiques multidisciplinaires au moment où j'y travaillais, en 2019, dans la chambre que je m’étais créée, avec un grand miroir pour préparer des costumes ou des tenues de soirées, comme nous organisions souvent des fêtes de DRAG QUEENS, de musique, des vernissages ou des soirées discothèques. J’ai arboré une tenue de fête, avec des collants rouges et du ruban jaune ainsi qu’un haut en velours noir, comme le titre du café, ‘’Café Velours’’, toujours existant à Montréal, sur la rue Villeray dans le quartier même. On peut donc admettre que l'œuvre a été créée dans le contexte d’une résidence artistique d’environ quelques mois. Le concept est simple : il s’agit d’illustrer une ballerine, féminine, en même temps un peu provocatrice, et de créer une image de scène ou de célébration féminine. Les cordes jaunes enlacées autour de mon corps font référence à des pratiques que j’explorais à ce moment, soit, du body art, la performance corporelle, le bondage japonais, ainsi que le cirque, des médiums différents que j’ai pu explorer avec l’aide de d’autres artistes, dans mon atelier ou dans le leur. Les cordes sont attachées à une poutre en haut, suspendue au plafond du sous-sol, à celui de ma chambre souterraine. J’ai utilisé mon appareil de photographie CANON 5D MARK II pour réaliser cet autoportrait, que j’ai également dessiné dans un cours de dessin à l’université. J’ai mon appareil depuis plus de dix ans, que j’ai payé moi-même grâce à des cours de photographie et à des séances de modèle ou de modèle vivant. Cette photographie est une célébration de tous les arts incluant la dynamique physique du corps, et à la libération du corps féminin dans l’art contemporain. En analysant cette œuvre, je me rends compte qu’elle est aussi performative. Derrière les quelques milliers de clichés de photographie que je crée depuis plus d’une dizaine d’années et les personnes que je rencontre derrière la lentille, je me rencontre maintenant moi-même avec mon médium préféré, devant un miroir, on pourrait imaginer que le personnage (moi) fixe la lentille de la caméra pendant plusieurs heures, voir plusieurs jours, même des mois, pour rester sur place, donnant une performance sur le sens des perceptions de la photographie, du corps et de la féminité. Qu’est-ce que la photographe voit à travers sa lentille, comment pouvons-nous sans cesse redéfinir l’art visuel, à travers notre propre champ visuel ? 


Mon projet n’a pas eu besoin de financement, même si à cette époque, j’étais en demande de financement avec jeunes volontaires pour un projet d’art-thérapie que je souhaitais créer dans ce sous-sol, tout l’atelier était monté pour des demandes de subventions afin de créer des ateliers hebdomadaires de création avec d’autres personnes. Avec l’arrivée de la COVID-19, les choses ont basculées et je m’en suis tenue aux expériences artistiques que j’avais déjà accomplies dans cet espace, ayant comme financement moi-même (je travaillais dans ce café, le matin en me réveillant dans cet atelier presque toujours costumée de la veille), et l’aide de campagnes de sociofinancement pour assurer la pérennité du projet ainsi que ses activités artistiques, d’une durée d’environ un an pour notre équipe, ce fût donc une longue résidence artistique collective. 


Je travaillais avec une équipe d’environ 5 personnes à la création de ce café et de cet atelier énigmatique, à la création d’évènements et de soirées dansantes et artistiques, quoique sur cette image, il n’y a que ma collaboration, comme une œuvre profondément introspective et féminine. 


J’ai traité l’image sur le logiciel Lightroom, l'ai mise en haute résolution, j’ai ajouté des contrastes et des grains noircis pour créer une image un peu ancienne, de style burlesque, voir de cabaret dansant. Ensuite, je l’ai soumise à l’impression chez OMER DESERRES, dans un format 24x36 po, et je l’ai faite encadrée avec une bordure de cadre noire, foncé, pour mettre en valeur le côté festif de cette impression jet d’encre.


Cette œuvre, évaluée à quelques centaines de milliers de dollars chez Sotheby’s à New York, figure dans mon atelier d’artiste, près du Mont-Royal. Elle porte le titre MY BALLERINA, qui pourrait aussi s’accompagner d’une chanson ou d’un poème sur les ballerines, la féminité et la célébration du corps humain. Elle vise à toucher spécifiquement les artistes contemporains et les artistes faisant référence au corps dans leur pratique, comme une statue circassienne, et à leur poser des questions sur le sens de leur art, et sur leur démarche artistique introspective : comment vivent-ils leur propre art ou leur propres œuvres? Quelles émotions sont générées par leur processus créatif? Combien de temps peuvent-ils rester en place pour créer une seule et même œuvre? On peut penser ici à la démarche de performance de Marina Abramovic, au MOMA, qui a invité des gens à venir s’asseoir devant elle et à la fixer pendant plusieurs mois, jusqu'à susciter une émotion chez le spectateur. Ici, on demande à l’artiste de se regarder lui-même en travaillant son propre médium jusqu’à temps d’avoir cet effet, envers lui-même, et de questionner ces sensations ou ces questionnements dans son processus créatif. 


Le projet circule en galeries ou en musées ou en ateliers, par groupes de participant.es venant voir l'œuvre, en étant invité.es à créer un autoportrait d’eux-mêmes en même temps de se consacrer à un médium artistique. Ce projet doit s’inscrire dans une durée : combien de temps y ont-ils consacré, ou sinon, combien de temps s’allonge cette expérience, dans les émotions, dans la recherche ou dans l’introspection personnelle?


BOOK SPINE

FOR BODY ARTISTS / POUR LES ARTISTES UTILISANT LEUR CORPS DANS LEUR DÉMARCHE

Le projet est publié sur le site internet de l’artiste et peut recevoir ceux des participant.es dans l’onglet de discussion, chaque participation augmente la valeur de l’oeuvre ainsi que sa diffusion dans le réseau d’art contemporain, documenté des recherches de d’autres artistes avec une oeuvre référant à leurs questionnements sur leur pratique, et une documentation sur la temporalité de cette expérience d’introspection artistique. Ils et elles doivent répondre aux questions suivantes :

  1. Comment vivent-ils leur propre art ou leurs propres œuvres?

  2. Quelles émotions sont générées par leur processus créatif respectif? 

  3. Combien de temps peuvent-ils rester en place pour créer une seule et même œuvre, tout en documentant la temporalité de leur expérience? (soumettre cette oeuvre)

 



Étape 3 : 


Publication sur le site de l’artiste :

Sous le titre d’article visuel ‘’Love Is the Answer’’ :
https://www.aripopstudio.com/portfolio/love-is-the-answer (publication d’image en grande qualité dans un portfolio virtuel, soumise aux droits d’auteurs de l’artiste) 


On retrouve également une épreuve de dessin dans un contexte universitaire inspirée de cette image sur le site de l’artiste, dans un corpus de dessin, la ballerine en expérimentation au fusain, dans le contexte d’un exercice sur l’autoportrait en dessin :
https://www.aripopstudio.com/characters-personnages/new-portfolio-item 


Ainsi que la recherche sur l’oeuvre présentée ici.


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